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09 juillet 2007

Le mont Pelvoux 3943m

Samedi 8 juillet 2007
Entre Lyon et Grenoble, les temps pour rendre compte de mes sorties montagnes se fait rare. C'est donc petit à petit que je mettrais le site à jour, mais il y a certaines courses que l'on ne peut pas laisser passer. Il y a des courses qui nous font rêver. Je ne saurais pas expliquer pourquoi, mais le pelvoux en fait partie. Considéré comme l'une des plus belles traversées dans les Alpes, cela fait plusieurs années que le surveille de prés et cette année j'ai decidé d'enfin réaliser cette course de "rêve". Depuis le mois de juin et la fin en queue de poisson de la saison de ski, je me tiens prets tous les we a m'y rendre à la première occasion. Mais comme vous avez pu le constater, ce début d'été est très capricieux, et les conditions nécessaires très dure à réunir (beau temps de deux jours, bonne condition de neige et des températures basses la nuit pour le glacier). Ce we les conditions sont réunis selon météo france, les orages devant revenir seulement dans la soirée de dimanche on devrait être loin. C'est donc avec Maxime (mon compagnon de cordée des grandes courses) Florent et Pierre-louis que nous partons à la conquête de ce sommet emblématique. Comme prévu, le grand beau temps est au rendez-vous en ce samedi après midi à ailefroide. On regarde un peu l'itinéraire de descente par les vires d'ailefroide sans trop savoir où elles se situent. On prépare les affaires et direction le refuge du pelvoux 1200m plus haut.
x Un peu avant 17h on quitte ailefroide pour remonter dans le vallon du sélé
On passe à proximité de la cascade de clapouse
et on admire la masse impressionnante du pelvoux avec au sommet le glacier du clot de l'homme aprés avoir quitté le sentier qui mène au refuge du sélé on fait une rencontre sympathique et peu farouche
un beau chamois solitaire qui pose volontier pour nous
mais il faut continuer notre ascension vers le refuge

la pointe Guyard
on voit le sentier qui monte bien dans l'ombre du pelvoux
Au loin un autre sommet emblématique: le mont Viso
Au refuge du Pelvoux seul max et moi avons réservé mais le refuge est plein et l'on se retrouve dans la salle des réchauds pour passer la nuit. Pour conserver un peu de place nous invitons Robert a dormir avec nous. (regarder la tête de Robert, et je vous assure que qui s'y frotte s'y pique). Malheureusement par manque de place Robert ne pourra pas rester.

La nuit a été courte et bruyante, les alpinistes ne soupçonnant peut être pas que nous dormions dans la salle des réchauds. 3h du matin il faut se lever, si il fait beau le glacier des violettes plein Est se réchauffe très vite. La nuit est encore totale mais la lune nous éclaire bien. A l'entrée du couloir Coolidge, le jour se lève et nous mettons les crampons et nous nous encordons pour atteindre le sommet.

Nous ne sommes pas tous seul aujourd'hui.
le soleil pointe son nez, nous laissant décourvrir un spectacle grandiose, mais les nuages sont déjà là.
max se retourne pour admirer le spectacle
C'est magnifique, en face, le glacier du sélé, mes premiers pas dans l'alpinisme avec le CAF de Toulon.
le couloir coolidge en neige dure, est un véritable escalier

à sa sortie nous sommes sur le plateau sommital, devant nous florent et pierre-louis continuent dans une ambiance surnaturelle.
Le sommet n'est plus très loin
entre nuages et éclaircies, la vue n'est pas au rendez-vous mais l'ambiance est totale
6h45 nous sommes au sommet, on a pas vue passer la montée, le couloir coolidge étant presque direct. Devant nous les arêtes du pic sans noms jusqu'à l'ailfroide
Max au sommet, mais où est le génépy?

le plateau sommital à la hauteur de mes espérences.
Tout le monde est au sommet, le plus dur reste à venir la très longue descente de 2500m
je vous rassure ce n'est pas par là, on surplombe le glacier noir de plus de 1000m
encore une vue sur l'arête, il ne faut pas tarder à descendre. Si l'on a rien à craindre du réchauffement du glacier des violettes aujourd'hui, il est fortement déconseillé de le descendre dans le brouillard, alors profitons que les nuages sont encore assez haut pour regagner la vallée.

Par moment les nuages se déchirent laissant découvrir la pointe puiseux sommet du Pelvoux à 3943m.

Les Ecrins depuis le plateau sommital
C'est sombre, il ne faut pas tarder
Les trois dent du Pelvoux
Max sur le glacier du Pelvoux qui va bientôt se transformer en glacier des violettes, beaucoup plus tourmenté
Max devant les trois dents

les premiers séracs
le décor change, cherchez notre trace dans ce milieu hostile
le glacier des violettes n'a plus rien à voir avec un petit glacier
sans commentaires
Le passage le plus dangereux de la course n'a rien de difficile, il suffit de passer le plus vite possible sous des séracs impressionnant, et vue les traces, il ne faut pas tarder.

Ouf on est passé, derrière nous notre itinéraire avec un passage en rappel dans l'échancrure centrale.
La vue s'éclaircie sur le glacier blanc et le pic de neige cordier
On prend pied sur le névé pélissier
et la neige va bientôt faire place à la terre
et aux plantes

Puis c'est les fameuses vire d'ailefroide, où après 2000m de descente, il faut rester le plus vigilent possible.
Max s'est découvert
Un peu de douceur dans ce monde minéral
maintenant je sais où sont les vires d'ailefroide, et vous?

Retour à la voiture vers 11h30, il est tôt, mais on est parti tôt danc la journée est bien remplie. La traversée du Pelvoux mérite sa réputation. Tout d'abord c'est une course très varié: alpage bien habité de chamois, une montée en couloir, la descente du splendide glaciers des violettes, un peu de rochers, des rappels, des vires. Le tout au coeurs du splendide massif des écrins. La météo s'est dégradée plus vite que prévue, mais a donné une ambiance supplémentaire à cette traversée. C'est sur j'y retournerais.
ps: Un grand merci à Antoine et Ruben pour les infos détaillés sur les conditions du Pelvoux qu'ils ont gravi une semaine avant, à max mon compagnon de cordée, et à florent et pierre-louis pour nous avoir accompagné.
il va me falloir trouver un nouveau sommet à convoiter, il y en a des milliers mais le Pelvoux gardera une très belle place.
Et maintenant: le Cervin, pour continuer de rêver, ce sera très bien.









2 commentaires:

Anonyme a dit…

Sympa les commentaires. Dommage pour Robert qui s'est fait jeter du refuge comme un malpropre.
Faudra que je te file mes photos comme ça tu pourras mettre des photos où t'es dessus. Très très belle course à refaire avec beau temps histoire de voir la vue. Belle descente :P
Y'en aura d'autres des sommets de rêve: la Verte, la Bionnassay, les Grandes Jorasses... Faut aller dans le Mont Blanc un peu.
Le Cervin me dit bien aussi si t'es partant.

A plus sur les hauts sommets,
Max

christophe a dit…

Bonjour,

Je tiens a te féliciter pour ton blog, il est sympa.
Pour revenir au Pelvoux, je sais que cela commence à dater pour toi mais je vais tenter, voici la question :
J’ai fait le Pelvoux au mois de juin de cette année en compagnie de 4 autres copains et voilà, nous nous sommes plantés au moment d’attaquer la vire d’aile froide.
Nous avons pris à droite au lieu de la gauche.

Bref quand tu reprends tes photos de bas en haut, tu remontes à la 5è photos « puis c’est les fameuses…… »
Peux-tu me confirmer que la bifurcation à prendre pour la vire d’aile froide se situe à gauche du promontoire qui se situe au centre de la photo.
En agrandissant celle-ci, je pense à percevoir 3 panneaux à l’extrême gauche.
Nous avons l’intention de la refaire l’année prochaine.
Merci de me répondre christophe.croquesel@orange.fr