Vendredi 21 juillet 2006.
Alors que la première tentative de l'ascension du mont Blanc s'était envisagée un an auparavant celle-ci n'a été programmée que un à deux jours avant. En effet nous avions prévu de le rententer cet été et ce week end nous paraissait une bonne date avant la descente de max sur Toulon. Mais une semaine avant le mont Pelvoux semble se profiler pour le Week end et pas question de laisser passer cette opportunité. Le Pelvoux n'étant plus au programme du CAF de Toulon je préviens Max pour savoir si il était toujous prêt pour tenter le Mont Blanc. Et on est parti. On a récupéré une corde au CAF, le réchaud à Torsten et une broche à Manu et on s'en est allé vendredi en début d'après midi de grenoble direction Bionnassay (1400m).
16h22 on décolle de la voiture direction le col de Voza pour récupérer le petit train.
Avant d'arriver au refuge l'orage se mêle à l'aventure et commence à faire chanter le piolet. Ni une ni deux sacs à terre, je récupère le piolet à la main histoire de pouvoir m'en débarasser si il chantait à nouveau. un peu de grêle puis c'est le refuge de tête rousse. Je profite de l'averse pour récupérer un peu d'eau de pluie pour le repas. Soupe et pates au menu du soir.

L'orage fut de courte durée et après s'être bien restauré on n'est reparti pour s'installer au dessus du refuge. Un bivouac trois étoiles à même le sol.

21h40 on essaye de dormir

la lumière diminue et le ciel se dégage complêtement au dessus de nous

Le froid s'installe, il est 23h on se lève et à 23h12 on part à l'assaut du Mont Blanc

On commence par le seul et unique passage délicat de la course. La traversée du couloir du Gouter. Il n'y a pas de difficulté techniquement, seul hic, des chutes de pierres à tout moment. On fait silence à l'entrée du couloir, rien, on traverse donc le couloir en courant dans l'obscurité, il est passé, on peut continuer tranquillement la montée vers le refuge du Gouter. 0h45 on est à 3817 au refuge du Gouter. On s'équipe à l'intérieur et vers 1h on reprend le chemin du sommet. 1h54 on passe la barre symbolique des 4000m.

Dans la montée du dôme du Gouter on croise un groupe de 5 personnes qui ont récupérer un homme érrant sans lumière et victime d'un oedème cérébral. Ils ont appellé les secours et s'occupent de lui, on continue notre route on est désormais les premiers sur la voie normale du Mont Blanc.
Une longue pause est nécessaire à Vallot pour évacuer un peu la fatigue et un léger mal de tête. les cordées derrières se rapprochent. On repart en tête mais le rythme ralenti inexorablement. On passe une bosse, puis deux, l'aurore arrive. Il est 5h15 nous avons dépassé les 4600m.

Les dernières pentes se succèdent et sont interminables. On metttra une heure pour les deux cents derniers mètres.

Samedi 22 Juillet 2006, il est 6h du matin. Nous foulons le toit de l'Europe et pour nous accueillir le soleil pointe le bout de son nez derrière le Valais.

Le vent est nul, la température idéale, la fatigue? disparue (pour moi), les 3000 de montées oubliés. Le lever de soleil au sommet du mont Blanc un moment unique. A 4800m le moindre souffle vous refroidit en un rien de temps, et il est très rare de se trouver au sommet par un temps si calme. Quelques personnes nous ont devancé en passant par les trois mont Blanc. Mais le sommet est à nous.

Le soleil monte rapidement dans le ciel et fait surgir derrière nous l'ombre du Mont Blanc. On comprend mieux les dimensions du géant.

Il n'y a rien à dire, il faut juste ouvrir les yeux

Il est temps de faire quelques photos souvenir: Max au sommet

Max au sommet

La "Team PACA ville de Toulon" les Maxs sur le toit de l'Europe

Max est fatigué: l'altitude, le manque de sommeil, ou l'eau de fonte, il a mal au ventre et à la tête, il ne profite pas pleinement de son sommet. Une petite descente en direction du mont Blanc de courmayer pour se soulager un peu...

Un petit tour d'horizon : la Vanoise

le Grand Paradis

et bien sur le massif du mont blanc avec l'aiguille du Midi

Le temps passe très vite cela fait déjà 1h30 que l'on est au sommet. Max ne se sent toujours pas au mieux alors on redescend. Pourtant aujourd'hui on aurait pu rester encore des heures au sommet. On va maintenant pouvoir découvrir le paysage à la descente.

un dernier regard sur le sommet

La célèbre arête des bosses et le refuge Vallot un peu plus bas. On croise du monde à cet endroit un peu étroit puis on ne verra plus grand monde.

la prochaine fois je descendrais en ski par là

Derrière nous les bosses et le mont Blanc

Je me retourne de plus en plus souvent comme pour remonter.

puis on arrive à Vallot où une sieste s'impose il est 8h30

une petite heure de repos c'est toujours ça de pris. Et on continue à descendre vers le dôme du Gouter où une petite montée nous attend.

vallot les bosses et le Mont Blanc

Un petit sérac sous le Dôme du Gouter

Une photo de moi heureux

et Max avec l'aiguille de Bionnassay

une petite crevasse sur le gouter (y en a presque pas)

La vue générale du dôme du Gouter

et remoi cette fois ci sur l'aiguille de Gouter, on arrive au refuge.

10h on est de retour au Gouter. On se désencorde, on enlève les crampons et on poursuit la descente

Le couloir toujours en courant, un restauration à tête rousse (salade de riz maison). et on exploite les derniers névés pour la descente

encore des bouquetins

Le train est là mais il redescendra sans nous, on continue à pied

Et pour finir les 3500m de descente, un orage nous rattrape histoire de nous faire accélérer le pas. On arrive trempé à la voiture, mais heureux de la journée. Une dernière sièste un peu après Flumet (de célèbres jambon). et on est à Grenoble.
